Bonjour,
Petit message a l'attention des nouveaux, de ceux qui scrutent le bon coin, de ceux qui viennent débuter avec un Vaurien parce que c'est le meilleur rapport apprentissage/coût, de ceux qui ont remarqué que pour un peu plus que le prix d'un stage aux Glénans on a un Vaurien complet avec remorque etc etc..et qui craignent le chavirage.
J'ai enfin fait le test volontaire de dessalage le week-end dernier (V bois Besnard de 72, relativement bien équipé en flotta), et je souhaite quand même apporter une précision qu'on n'a pas beaucoup vu sur le site:
=> ressaler un vaurien (qui n'a pas chapeauté) ne pose aucun difficulté<=
Il suffit d'attraper le liston et tirer dessus. Il n'est pas nécessaire de monter sur la dérive.
Hop, 5 secondes et le bateau est redressé. "Tout ça pour ça???!"
Certes je fais 1m80 et 85 kg, mais sur l'eau on sent vraiment la légèreté du bateau.
Après ça, j'ai chronométré de 10 à 15 minutes d'écopage avec un seau...c'est la partie pénible...mais petit à petit, eh bien on arrive à en sortir de l'eau avec un seau!
Bien sûr, c'était sans mer et sans vent.
J'ai cependant expérimenté l'écopage par bonne mer et bon vent, avec le bateau mis à la cape, ça se gère bien aussi, il faut juste essayer de faire un peu abstraction des voiles qui claquent bruyamment.
Rappels:
- Pour resaler un dériveur, choquer les voiles et mettre le bateau bout au vent,
- A la cape: foc à contre, GV choquée en grand et barre sous le vent.
- Avoir des flottas en nombre suffisant et bien amarrés (pontets plutôt que crochets) est ESSENTIEL, dans le cas contraire, le bateau sera peut-être resalé mais l'écopage et le retour en autonomie ingérable.
- Ne JAMAIS rien faire sur l'eau sans gilet...ça serait vraiment complètement con,
- Si le bateau chapeaute, c'est certainement un peu plus pénible. Xavier sur ce site a équipé sa tête de mat d'un petit pare-battage probablement efficace pour éviter ou retarder le chapeau.
- Prendre en considération sa condition physique et son niveau de fatigue...bien sûr qu'a 60 ans, après 3 heures de navigation, pas temps gris et frais et dans de l'eau à 15 degrés tout sera plus compliqué...
Conclusions:
=> La peur de dessaler ne doit pas nuire au plaisir de naviguer ni a la volonté de bien faire marcher son bateau.
=> Il est vraiment utile de faire le test de dessalage volontaire, ça démystifie beaucoup, et ça permet de faire quelque chose d'utile un jour de pétole,
=> Le faire le plus rapidement possible. Ne pas procrastiner le truc pendant un an comme moi!
=> Regardez les photos sur le site, les pied dans les sangles, même seul, on a quand même de la marge pour contrer la gîte, il faut juste oser sortir un peu ses fesses du bateau,
=> Au près, il faut vraiment une rafale surprise pour se faire coucher sans avoir eu le temps de sortir plus en dehors ou de choquer la GV. C'est plutôt au portant par bonne brise et dans les phases de transition (virement de bort mais surtout empannage) que le déséquilibre est le plus probable...vigilance donc
=> Avec un peu d'anticipation, rattraper un début de dessalage est aussi tout a fait possible: le bateau est quasiment couché, on se penche bien vers l'extérieur, et ça revient.
Bon vent en bonne navigation à tous !