Nous entrons ici dans le paradis des puristes ... ou des précautionneux ! Qu'y a-t-il de mystérieux dans ce Gavazzi, bateau italien haut de gamme ? Les photos ci-dessous nécessitent un peu d'imagination, mais il semble que les vauriennistes n'en manquent pas. Sur le pont, une ferrure d'étai, certes de qualité, mais somme toute banale. Tout au plus un amarrage de foc le plus en avant possible (voir la jauge). Mais si nous balançons un appareil photo à l'intérieur du caisson avant, alors là ... Les photos 2 & 3 montrent une jambe de force (gros tube dural violacé) qui va de la pointe avant du bateau au pied de l'épontille qui cloisonne l'arrière du caisson. Ainsi, lors de l'étarquage (vigoureux) du foc, le "nez" du bateau ne remontera pas. Mais ça n'est pas tout. L'examen des photos 2 & 4 montre un câble tendu entre le dessous de la ferrure d'étai et un pontet fixé dans la quille. A quoi ça sert ? L'étarquage (toujours vigoureux ...) du foc permettra d'avoir un bord d'attaque rectiligne, la draille métallique justifiant sa présence. Le creux ne reculera pas, renvoyant lamentablement le flux dans la grand-voile. Le bateau sera plus nerveux. La vitesse sera supérieure. Le cap sera meilleur. Le voilier n'aura pas travaillé pour rien... Accessoirement (...) la rigidité de l'ensemble favorisera la longévité de la coque. Certes, un tel montage est fait d'origine sur ce bateau. Mais il est réalisable sur une coque existante... Le vaurienniste de base n'est pas à un tour de reins près ! |